Le Maroc poursuit son engagement pour l’égalité des sexes et la protection des droits des femmes avec une réforme ambitieuse du Code de la famille. Ces modifications, soutenues par le roi Mohammed VI, visent à harmoniser les valeurs universelles d’égalité et de justice avec les préceptes islamiques.
Les principales réformes en détail
1. Âge légal du mariage fixé à 18 ans
L’une des réformes phares concerne l’âge légal du mariage. Désormais, l’âge minimal pour le mariage des jeunes filles est fixé à 18 ans, contre 16 ans auparavant. Cette mesure vise à protéger les mineures des mariages précoces. Cependant, des dérogations limitées à 17 ans pourraient être accordées sous conditions strictes, après validation par les autorités judiciaires compétentes.
2. Polygamie encadrée et limitée
La polygamie sera fortement restreinte. Elle ne sera permise que dans des cas exceptionnels, comme l’infertilité médicale de la première épouse ou d’autres situations précises. De plus, l’accord explicite de la première épouse devra être consigné dans le contrat de mariage.
3. Droits des mères divorcées
Les mères divorcées bénéficieront de nouveaux droits. Elles conserveront la garde de leurs enfants, même en cas de remariage, et disposeront de la tutelle légale, leur permettant de prendre des décisions majeures pour leurs enfants sans nécessiter l’autorisation préalable du père.
4. Protection du domicile conjugal
Pour protéger le conjoint survivant, le domicile conjugal sera désormais exclu de l’héritage. Cette réforme garantit au veuf ou à la veuve le droit de rester dans leur logement sans craindre d’être dépossédé.
5. Réformes successorales flexibles
Bien que les règles islamiques traditionnelles d’héritage restent inchangées, une nouvelle disposition permet aux individus de céder une partie de leurs biens à leurs héritières de leur vivant. Cette flexibilité vise à réduire les inégalités dans la répartition des biens entre hommes et femmes.