L’accouchement a généralement lieu entre 37 et 42 semaines d’aménorrhée. Cependant, il arrive qu’il soit nécessaire d’aider à déclencher l’accouchement. On parle alors de déclenchement artificiel de l’accouchement par voie basse, ou de déclenchement programmé.
Pourquoi déclencher artificiellement un accouchement
Le déclenchement artificiel du travail a pour but de provoquer des contractions de l’utérus pour faire démarrer le travail. On le pratique dans les cas suivants:
- Dépassement de terme. L’accouchement n’a pas encore eu lieu à la 41e ou 42e SA. On parle de grossesse prolongée. Si tout se présente bien, le dépassement de terme peut aller jusqu’à 6 jours après la date prévue d’accouchement. Plus tard, il faut déclencher l’accouchement;
- Rupture prématurée de la poche des eaux. Celle-ci implique des risques pour l’enfant (risque d’infection). La rupture de la poche des eaux nécessite donc de vous rendre à la maternité, surtout si le travail n’a pas encore commencé. Vous pourrez être mise sous antibiotiques.
- Date programmée par convenance.
- D’autres raisons peuvent justifier un déclenchement. Ces cas sont à discuter avec votre médecin: diabète insulino-dépendant ou gestationnel, grossesse gémellaires retard de croissance intra-utérin, hypertension artérielle et pré-éclampsie.
Par ailleurs, si rien ne l’exige, vous êtes en droit de ne pas l’accepter.
Les conditions à réunir
Les principales conditions sont:
- Un col dit favorable. Plusieurs examens par votre médecin permettront de rechercher des modifications favorables de votre col laissant entendre qu’un déclenchement pourrait être un succès. On cherche en général à observer un col ramolli et légèrement ouvert;
- Une grossesse arrivée à 39 semaines d’aménorrhée au moins (8 mois et demi);
- Utérus non cicatriciel. Un précédent accouchement par césarienne est une contre-indication;
- Accord de la patiente.
Comment se passe le déclenchement artificiel de l’accouchement
Deux solutions sont possibles pour déclencher les contractions:
- Administration intravaginale d’un gel de prostaglandines (permettant la maturation cervicale);
- Perfusion intraveineuse d’ocytocine (déclenchant les contractions).
Ces deux méthodes peuvent être utilisées seules ou ensembles. L’équipe médicale peut procéder à la rupture de la poche des eaux. Elle peut aussi proposer le décollement des membranes lors d’un toucher vaginal. Mais cette méthode est douloureuse. Les sages-femmes pratiquent parfois cette manœuvre à l’insu de la femme enceinte. Vous êtes libre d’indiquer que vous la refusez.
L’accouchement se déroule ensuite comme un accouchement par voie basse naturel.
La pose de la péridurale est proposée une fois le travail assez avancé. En effet, cette dernière ralentit parfois le travail.
Les risques du déclenchement artificiel de l’accouchement
Les risques d’un déclenchement sont:
- Arrêt de la dilatation du col (possible également lors d’un accouchement non déclenché);
- Contractions excessives de l’utérus par les produits administrés.
Afin de s’assurer que le bébé n’est pas en souffrance lors du déclenchement, l’équipe médicale mettra en place un monitoring fœtal dès le début.
En cas de risque avéré de danger pour le bébé ou la maman, une césarienne est alors pratiquée.