Devenir parent déclenche un éventail d’émotions, allant de la joie et de l’excitation à l’anxiété et à la peur. Le baby blues est assez fréquent chez les nouvelles mamans, mais comment faire face à la dépression post-partum ?
Qu’est-ce que la dépression post-partum ?
Avoir un bébé est une expérience qui change la vie. Être parent est excitant, mais peut aussi être fatigant et accablant. Il est normal d’avoir des sentiments d’inquiétude ou de doute, surtout si vous êtes parent pour la première fois. Cependant, si vos sentiments comprennent une tristesse ou une solitude extrême, des sauts d’humeur graves et des crises de larmes fréquentes, vous pourriez souffrir de dépression post-partum.
C’est un type de dépression qui survient après l’accouchement. Elle n’affecte pas seulement la personne qui accouche. Cela peut également affecter les mères porteuses et les parents adoptifs.
Quels sont les types de dépression post-partum ?
Il existe trois types différents de troubles de l’humeur post-partum :
- Blues post-partum ou baby blues
Le baby blues touche entre 50% et 75% des personnes après l’accouchement. Il se manifeste généralement sous forme de crises de larmes fréquentes sans raison apparente, de la tristesse et de l’anxiété. La condition commence habituellement dans la première semaine après l’accouchement. La meilleure chose que vous puissiez faire est de trouver du soutien auprès de votre famille ou votre partenaire.
- Dépression postpartum
La dépression post-partum est un phénomène beaucoup plus grave que le baby blues, affectant environ 1 nouveau parent sur 7. Si vous avez déjà souffert de dépression post-partum, le risque augmente à 30 % à chaque grossesse. Vous pouvez ressentir de l’irritabilité, de la fatigue et l’incapacité à prendre soin de votre bébé ou de vous-même. Bien que les symptômes puissent durer plusieurs mois, un traitement par psychothérapie ou antidépresseurs est très efficace.
- Psychose post-partum
La psychose post-partum est une forme extrêmement grave de dépression post-partum. Cette condition est relativement rare, affectant seulement 1 personne sur 1 000 après l’accouchement. Les symptômes comprennent de la confusion, des sentiments de désespoir, de l’insomnie, de la paranoïa, des idées délirantes ou des hallucinations et de l’hyperactivité. Elle nécessite une attention médicale immédiate car il existe un risque accru de suicide ou de préjudice pour le bébé. Le traitement comprendra généralement une hospitalisation, une psychothérapie et des médicaments.
Comment distinguer entre le baby blues et la dépression post-partum ?
Le baby blues et la dépression post-partum ont des symptômes similaires. Cependant, celles du baby blues durent environ 10 jours et sont moins intenses. Avec la dépression post-partum, les symptômes durent des semaines ou des mois et sont plus graves.
N’hésitez pas à faire part de vos sentiments avec votre médecin traitant. Soyez ouverte et honnête avec lui pour qu’il obtienne une image précise de vos émotions et de vos pensées. Il peut distinguer s’ils sont typiques ou des symptômes de dépression post-partum.
Quels facteurs augmentent le risque de dépression après l’accouchement ?
La cause exacte n’est pas claire, mais certains facteurs peuvent contribuer à la dépression post-partum. Les épisodes dépressifs post-partum peuvent résulter d’une combinaison de changements physiques et de stress émotionnel.
– Facteurs physiques
Pendant que vous êtes enceinte, vos niveaux d’œstrogène et de progestérone sont plus élevés que d’habitude. Quelques heures après l’accouchement, les niveaux d’hormones retombent à leur état antérieur. Ce changement brutal peut jouer un rôle dans le développement de la dépression post-partum.
D’autres facteurs physiques qui peuvent contribuer au développement de la dépression post-partum comprennent : faible taux d’hormones thyroïdiennes, privation de sommeil, conditions médicales sous-jacentes
– Facteurs émotionnels
Vivre des expériences stressantes pendant la grossesse peut avoir un impact significatif sur la probabilité de développer une dépression post-partum. Les facteurs de stress émotionnels peuvent inclure : situation conjugale instable, décès d’un être cher ou stress au travail.
Comment diagnostique-t-on la dépression post-partum ?
Il n’y a pas de test spécifique qui diagnostique la dépression post-partum. Votre médecin vous évaluera lors de votre visite post-partum. Cette visite peut inclure une discussion sur vos antécédents médicaux, et votre état émotionnel depuis l’accouchement, un examen pelvien et des tests de laboratoire. De nombreux médecins planifient des visites deux ou trois semaines après l’accouchement pour dépister la dépression. Cela garantit que vous obtenez l’aide dont vous avez besoin dès que possible.
Comment traite-t-on la dépression post-partum ?
Elle est traitée différemment selon le type et la gravité de vos symptômes. Les options de traitement comprennent les anxiolytiques ou les antidépresseurs et la psychothérapie.
Quelques actions simples peuvent aussi contribuer à l’amélioration de vos symptômes :
– Développer votre connexion avec bébé : Un contact étroit avec votre bébé libère de l’ocytocine, “l’hormone de l’amour”. Une augmentation de l’ocytocine vous rend plus heureuse, plus attentionnée et sensible aux sentiments des autres.
– Réintroduire de l’exercice : L’exercice aide à soulager le stress, favorise un meilleur sommeil et stimule l’énergie. Vous pouvez commencer une activité physique légère après la naissance si vous avez eu un accouchement sans complication. Si vous avez eu recours à une césarienne, demandez conseil à votre médecin.
– Construire un réseau de soutien : Les humains sont des créatures sociales et ont soif d’interaction avec les autres. Les nouvelles mères peuvent parfois se sentir seules et dépassées par leur nouveau rôle. Recevoir un soutien social des autres peut vous permettre de mieux faire face aux blocages et booster votre confiance.
Les papas peuvent-ils souffrir de dépression post-partum ?
Oui, les deux partenaires peuvent présenter des symptômes. Vous et votre partenaire devez consulter un médecin si vous présentez des signes de dépression ou d’anxiété après avoir ramené votre bébé à la maison.